THE FLAMBOYANT YEARS OF ONE FAILED STAR.

LES FLAMBOYANTES ANNÉES D'UNE STAR RATÉE, by Pascal H.
*SHORT EXTRACTS* OF THE 2012 FINAL VERSION RIGHT HERE!

ABSOLUTELY AMAZING!
Over 1,000,000 worldwide web readers already did! Hymne à Berlin, Hymne à la Sodomie, L'Épicier, Battery Park...Ratonnades à pédés!
A MUST READ! GLAMOROUS!! SEXUAL!!! DECADENT!!! And more!
Definitely NOT! Politically correct
!!! POWERFUL & SO REAL!
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Saturday, June 11, 2011

Transittraüme, ZDF.

English translation soon on line.


Quelques extraits...


''Enfin un premier rôle! Tout de l'artiste ressuscitait. Tout arrivait une fois de plus comme par providence. Un contrat. Être là au bon moment d'une rencontre sans devoir prouver à quiconque qui j'étais sans évincer les autres. Je n'en étais jamais été capable et laissais reposer mes talents nuit et jour sur leurs lauriers. Alice au pays des merveilles l'était jusqu'au bout. J'avais tout simplement rencontré Hartmut avec Juliane qui était son ex un après-midi de février au Zoo Palast où passaient les films du festival et où j'y faisais la pute avec elle dans mes plus beaux attirails. Sa beauté m'avait aussitôt séduite pour rester en sa compagnie et passer des journées entières au bar à commenter les scripts et les jeux des acteurs des films que nous visionnions ensemble, et le séduire ardemment par ma personnalité. Chez lui à Charlottenburg, chez moi dans la Pragerstrasse et dans tous les restaurants de la ville, nous deux seuls ou accompagnés. Hartmut était metteur en scène et je n'allais pas laisser passer ça. Toute l'équipe technique de Fassbinder était prête à tourner pour son prochain film et Kurt Raab à mes côtés en second rôle! La vie comme je l'entendais me souriait à nouveau. Il m'avait entendu chanter, je le faisais rire, et ma gueule de turque d'une folle dingue affirmée le divertissait sans arrêt. Quatre mois plus tard nous travaillions aux derniers dialogues ajoutés pour mon rôle tandis que Juliane s'occupait des repérages et Jean-Luc son nouvel amant, lui, de la photographie. Nous allions travailler sur le film ensemble, une histoire de famille. Nous nous connaissions tous et si bien. Nous faisions tous les quatre réunis un bébé. Pour le chérir et atteindre la perfection de nos talents et visions communes du monde. Nous devînmes une totale fusion intellectuelle et psychique. Jean-Luc travaillait comme régisseur au Theater Des Westerns. Il ne lui fallut pas longtemps pour qu'il trouvât un pianiste afin de retravailler vite ma voix. Je rencontrai Hans Stein. Mon seul, mon unique, mon adoré pianiste au sosie de Joseph von Sternberg avec ses lunettes et sa petite barbiche, son ventre bedonnant, et sa femme Rosy qui elle ne cessait de boire la plupart de son temps le champagne accoudée au bar Bocuse du KaDeWe, ou à faire des gâteaux dans sa cuisine et servir nos cognacs sur le piano Steinway&Sons du salon qu'il jouait à merveille quand nous répétions. Et je recommençai ainsi à travailler ma voix avec passion en y allant à vélo à quelques minutes de chez moi, sur la Hohenstaufenstrasse. Je me fondis avec authenticité après ma vie carcérale munichoise, à celle de Berlin dans laquelle j'évoluai nativement. Je commençais à revivre la pureté effacée par les années passées. Je me sentis redevenir adolescent avec mes rêves et mes espoirs, neuf. J'allais devant les caméras de Hartmut chanter sur les marches du Reichtag, dans un bus à touristes, sur une plate-forme de bois dominant le no man's land de la Postdamer Platz devant le mur et la DDR tout entière, au piano du Club de Jochen dans la Joachimstalerstrasse, puis sur des plateaux de télévision. Et puis j'allais en studio et dans les rues de Berlin donner de mon fort accent français la réplique des dialogues aux autres acteurs dans ce Berlin qui m'appartenait avant que l'Allemagne tout entière me vît sur ses écrans. Je décrochais la lune. J'oubliai de tout ce temps bien réel qui dépassait toute croyance l'existence de mes orifices et leur destinée à être remplis par de beaux messieurs. Le matelas du baldaquin de la Pragerstrasse pouvait attendre de me revoir saillie. Il resta vide durant les répétitions et le tournage.
Quelques semaines plus tard le tournage commençait. Hartmut avait reçu le financement de la ZDF et ajouta de sa poche les quelques centaines de milliers de marks qui lui manquaient encore. La première scène du film allait avec cinq aspirines fluorescents que je mettais dans une coupe de champagne à mon réveil montrer ce qu'était une vie berlinoise de l'Ouest et la mienne. Les caméras allaient tourner dans les magasins de la ville filmer leur abondance de marchandises emballées dans des sacs en plastique ou de beaux paquets, tandis qu'en studio d'autres s'apprêtaient à filmer ceux de Berlin-Est et ses rares pommes pourries des étalages extérieurs. Les saucisses avariées emballées dans de vieux papiers journaux, les rayons vides et les magasins de chaussures quand on trouvait par chance une paire à sa taille sans pouvoir en choisir la couleur. J'allais évoluer devant les projecteurs comme j'évoluais dans la ville d'Ouest en Est. Devant les soldats de la DDR sous la grue de la caméra qui narquoise et sans vergogne allait les fixer. Fière de filmer ma liberté de mouvement. Elle allait aussi filmer en studio les douaniers est-allemands qui à Check Point Charlie m'avaient refoulé, trop bourré pour me laisser passer, après avoir fouillé retenant mon passeport pendant deux ou trois heures mon corps nu, un doigt protégé de plastique dans mon cul qui aurait pu contenir un micro-film. Hartmut tenait à mettre à l'écran ce jour singulier à Check Point Charlie qui pour moi ne l'était pas. J'y passais souvent pour aller me masturber dans les toilettes publiques d'Alexander Platz de l'autre côté du mur et on m'avait à plusieurs reprises interdit l'entrée de Berlin-Est. On avait du me suivre plus d'une fois quand j'allais y rencontrer quelque uniforme communiste devant lequel je m'agenouillais pour y pratiquer mes techniques orales. J'aimais à défaire de ces costumes bégueules verts et gris clair, les ceintures de toute leur déficience. Et ils se laissaient faire. Hartmut ne voulait aucun compromis et encore moins donner une vision d'un politiquement correcte dont ni lui ni moi étions capables de produire. La décadence de Berlin et de ses deux sociétés et la mienne étaient le seul objectif à montrer à l'écran. L'interminable quête d'une satisfaction intérieure constante qui nous éloigneraient de l'ennui d'Alberto Moravia en une comédie dramatique et divertissante dans les deux Berlin. Toute la réalité de ma vie berlinoise allait être sur les grains de la pellicule. Une fois encore, comme à Los Angeles et à Munich, la frontière entre les rêves et la réalité était abolie. Et j'allais réaliser de cela, au fil des jours du tournage, qu'il en allait de l'essence de ma vie toute entière.''





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