THE FLAMBOYANT YEARS OF ONE FAILED STAR.

LES FLAMBOYANTES ANNÉES D'UNE STAR RATÉE, by Pascal H.
*SHORT EXTRACTS* OF THE 2012 FINAL VERSION RIGHT HERE!

ABSOLUTELY AMAZING!
Over 1,000,000 worldwide web readers already did! Hymne à Berlin, Hymne à la Sodomie, L'Épicier, Battery Park...Ratonnades à pédés!
A MUST READ! GLAMOROUS!! SEXUAL!!! DECADENT!!! And more!
Definitely NOT! Politically correct
!!! POWERFUL & SO REAL!
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Saturday, June 11, 2011

Fremont st. II, Lv, Nv., Usa.

English translation soon on line.


Quelques Extraits...


''Là, au Pioneer, une machine annonçait un jackpot progressif de trois millions de dollars, un gain de l'ensemble des autres machines si les cinq 7 s'affichaient en ligne. C'était tout nouveau et électronique, le seul système de la ville. Je m'y assis aussitôt devant en me précipitant. Une autre serveuse habillée en cow-boy apporta un cendrier et un double scotch on ice avec deux pailles qu'elle posa délicatement sur l'accoudoir prévu à cet effet en me souhaitant systématiquement bonne chance comme celle précédente habillée en petit lapin. Je recommençai à tirer la manette de sa boule noire, à gaver la machine de pièces et de pièces, sans arrêt les unes apres les autres. Des cerises, des rois et des 'bar' s'alignaient, l'argent tomba. Quelques dizaines, quelques centaines de dollars tombèrent. Je remis tout, pièce apres pièce dans la même machine. Je recommençai encore, inlassablement, geste après geste, aussi automatique que la machine elle-même, acharnée, exitée. Un jeu entre elle et moi, acharné, excité, un besoin subit de jouir, de la baiser sauvagement à la faire hurler, un jeu dont la grosse boule noire du bout de la manette dans la paume de ma main droite fortement accrochée était le maître et me faisait bander en attendant le jackpot. Je voulais qu'elle jouisse ses millions et me donne son gros lot. Ouvrir ses ovaires et tout me balancer. Tout me donner. Toujours rien. Je surenchéris de pièces. La remplissai de trois, cinq et dix pièces de dix dollars achetées à la caisse, les doigts noircis de cette ferraille, et je tirai, tirai sur cette manette, whisky après whisky, cigarette après cigarette tirant la langue. J'attendais que les millions ne giclent sous les spotlights en un son infernal. Que la sonnette retentisse et que l'on vienne entouré de gardes du corps m'apporter le cash à mon fauteuil. J'avais déjà prévu de payer royalement le plus beau d'entre eux pour qu'il me portât dans son lit et m'enculât superbe à l'importance de la somme. Et je recommençai. Recommençai. Recommençai encore et encore en les attendant ces millions. Les pièces n'arrêtaient pas de s'engouffrer dans la fente. Jusqu'au dernier souffle. La dernière manette à tirer. La toute dernière seconde qui me délivrerait. De plus en plus acharné et anxieux à la vue des gobelets qui se vidaient, se vidaient, se vidaient lentement les uns après les autres. Et ils se vidèrent. Tous. Dun seul coup. La fente de la machine était libre. Hors du temps. La dernière pièce jusqu'au dernier gobelet vide dont ja raclai de mes ongles le fond s'y était pénétrée, et puis plus rien. Plus de manette à tirer. Plus de gobelet. Les figures, symboles et chiffres qui défilaient à toute allure dans l'attente qu'ils s'alignassent, tous inactifs. Figés. Je restai immobile quelques secondes devant l'écran scintilllant, avant qu'une autre personne ne vînt s'asseoir à ma place en me priant de la quitter. Je partis marcher sur le trottoir rouge à quelques mètres de la machine, au milieu des néons qui continuaient de flasher les dollars des autres casinos, les poches vides . Plus rien. Aucun état d'âme et les neurones immobiles. Absolument plus rien. Qu'un néant, un couloir de la mort. Pas un cent pour mes cigarettes, pas un cent pour manger, pas un cent pour boire, pas un cent pour me déplacer. Les cinq mille dollars que j'avais de Nassau s'étaient engloutis dans la fente. Ils avaient duré quelques heures. Je retournai à l'hôtel, dévasté. Les yeux hagards fixant les dalles du trottoir. Lui au moins était encore là, payé pour une semaine. L'hôtel devint le seul et unique refuge de protection. Je regrettai en un instant d'avoir quitté la petite chambre de Murray Street, la rue Durantin, Brian à Londres, et même ce salaud d'Hector dont ses maigres billets venaient d'être lapidés. Tout s'écroulait le coeur pesant, les jambes molles et les bras tremblant . Les sens brouillés, déroutés, désemparés. Mais qu'allais-je faire? Anonyme dans cette ville où je venais d'arriver et dont je ne connaissais que cette rue. Rentré à l'hôtel quelques pas plus tard à trois heures du matin qu'indiquait l'horloge de la réception, je demandai aussitôt arrivé au portier de nuit à la barbe rousse en bataille, les cheveux longs et sales, les bras tatoués, buvant une bière dans sa chemise en laine à carreaux bleu marine et rouge, les pieds posés sur une chaise dos au comptoir regardant la télé, l'adresse d'un bar de pédés qu'il m'indiqua sans se retourner. Celui du 1610 de Charleston Boulevard en plein désert, à deux heures de marche. Je m'y rendis aussi sec sans qu'il ne m'en donnât la direction et dans l'espérance qu'une bonne étoile m'y accompagnerait. Le premier qui m'y accosterait serait le bon. Il devait indiscutablement m'aider et je m'y appliquerais de tout mon savoir faire. Elle allait s'appeler Bob, une grosse vache de San Francisco qui visitait sa mère. Une étoile m'avait bien accompagné. Sauté et donné quelques billets en attendant des jours meilleurs. Et elle allait me suivre. Deux jours plus tard je quittai l'hôtel et aménageai chez Berry et Paul dans la Xavier street, chez ses parents une fois la grosse vache repartie. Une vie régionale de cow-boy allait prendre place pour m'instruire d'un Las Vegas plus local. Et mes rêves avec elle redevinrent d'un jet, à nouveau inébranlables.''







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