THE FLAMBOYANT YEARS OF ONE FAILED STAR.

LES FLAMBOYANTES ANNÉES D'UNE STAR RATÉE, by Pascal H.
*SHORT EXTRACTS* OF THE 2012 FINAL VERSION RIGHT HERE!

ABSOLUTELY AMAZING!
Over 1,000,000 worldwide web readers already did! Hymne à Berlin, Hymne à la Sodomie, L'Épicier, Battery Park...Ratonnades à pédés!
A MUST READ! GLAMOROUS!! SEXUAL!!! DECADENT!!! And more!
Definitely NOT! Politically correct
!!! POWERFUL & SO REAL!
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Saturday, June 11, 2011

Las Vegas I, Nv., Usa. E->

English translation below.


Quelques extraits...

''Dean Martin arrivait du bar pour s'approcher de Don Arden dont la vieillesse qui me courtisait depuis le Lido de Paris m’éblouissait de rêves et d’admirations pour enfin chanter sur la scène du vieil MGM et quitter celle du Dunes d’en face où je travaillais, peu importe mes exploits phalliques à fournir à l’horizontal pour arriver à mes fins; j’étais jeune et beau et talentueux mais pas le seul et je voulais être le numéro un. J’avais déjà rencontré de mes trois années de chanteur au Moulin Rouge, Shirley Mc Laine, Ginger Rodgers Joel Grey, Tom Jones, Sofia Loren, Ella Fitzgerald à Aix en Provence et à Montreux, Liza Minelli et Shirley Bassey à Londres et tant d’autres ailleurs, alors pourquoi pas Dino, j’en étais au niveau et m’en sentais d’attaque. Il saluait Don d’une grande tape franche et amicale sur l’épaule en s’asseyant à table et me serrait la main du même coup et d’un grand sourire comme s'il me connaissait depuis toujours, et il nous demandait aussitôt à la vue de nos verres à moitié vides si nous voulions  un ‘’refill’’, une autre tournée, que Don bien sûr pour nous deux acceptait. Dean Martin d’un geste rapide au serveur en montrant les verres de whisky en commandait trois autres, puis Don me présentait:’''Pascal de Paris. Un ami'', dit-il. Je ne pouvais dire un mot, ni sourire de mes belles dents blanches à faire mon numéro, ni ne savais que et comment répondre en perdant toutes mes langues, sortant de mes lèvres fébriles devant l’un de mes maitres, un timide 'Hi Dino'' comme l’appelait Don. Pas un autre mot. Pas un seul. Le corps figé, immobile, pétrifié de vénération moi si petit et lui si Grand, Dean Martin commandait des pâtes toutes simples à la sauce bolonaise qu’il voulait faite maison en nous proposant si nous en voulions. Don l’accompagnait, moi glacé d’envie à être lui devant les caméras et les micros des studios d’enregistrement, ne pouvait rien avaler, et encore moins lui crier qu’il m’entende chanter, qu’il me fasse auditionner ici, sur le champ ou à Hollywood, figé comme une midinette muette incapable de réagir, impotente, inutile, ma personnalité réduite à zéro, au néant, un végétal sans talent ni couilles ni cerveau. Nous passions le reste de la soirée tous les trois assis à cette table du bar isolée au fond de la salle, à boire les whiskies. Dean et Don commentèrent leur spectacle, Don son travail intense au MGM, Dean la fatigue du sien, moi répondant aux regards d'un sourire courtois et discret, assidu au dialogue, dévorant Dino des yeux tandis qu'il signait au hasard des derniers spectateurs quittant la salle, des autographes. Je vivai un rêve que je pensai inabordable, irréalisable. Dean se leva, échangea encore quelques mots avec Don qu'il revoyait le lendemain, puis s'en alla. Dean Martin! En disant ''Good Bye Pascal'', resserrant ma main d'un au revoir. Oui, je venais de passer une heure à la table de Dean Martin dont gamin, j'avais le poster accroché sur le mur de ma chambre. Et je ne crus pas à ce mirage à son départ. Pourtant, tous les rêves à Las Vegas étaient bien possible d'être réalisés. Il fallait les provoquer. Les provoquer avec un peu de chance. Je l'entendis plus tard seulement, penaud de la situation. Puis je quittai Don Arden qui renouvella son invitation à Los Angeles, et rentrai à la maison, étourdi. Étourdi comme brusquement réveillé d'un rêve.
Mais alors, sur le chemin du retour en conduisant au fur et à mesure des minutes qui m'éloignaient du MGM, un immense boulevard s'ouvrit à moi. Peu à peu. De plus en plus grand. Plein de lumières. Sans crainte. Aucune crainte. Un grand boulevard tout plat avec au bout Hollywood qui m'annonçait. Les whiskies pris avec Dean Martin m'avaient agrandis. Je m'endormis serein, imperturbable, et invincible. Et les phosphènes de mes pupilles se mirent à étinceler en auréole jusqu'au sommet de la colline.''



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