THE FLAMBOYANT YEARS OF ONE FAILED STAR.

LES FLAMBOYANTES ANNÉES D'UNE STAR RATÉE, by Pascal H.
*SHORT EXTRACTS* OF THE 2012 FINAL VERSION RIGHT HERE!

ABSOLUTELY AMAZING!
Over 1,000,000 worldwide web readers already did! Hymne à Berlin, Hymne à la Sodomie, L'Épicier, Battery Park...Ratonnades à pédés!
A MUST READ! GLAMOROUS!! SEXUAL!!! DECADENT!!! And more!
Definitely NOT! Politically correct
!!! POWERFUL & SO REAL!
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Monday, June 6, 2011

Jean-Luc, Berlin 2009.

English translation soon on line.


''J'avais revu Jean-Luc que notre amitié depuis tant d'années n'avait jamais éloigné. Une amitié rare, sans rien donner ni recevoir, sans attente sexuelle sous-jacente. C'était chez moi comme chez les protagonistes de ma vie si inusité. Que donner son propre être et ses propres pensées, ses propres souvenirs et ceux en commun et ses propres rigolades en communiant avec l'autre à chacune de ses interlocutions. Du pur amour sans doute. Il n'avait pas vieilli. Simplement un peu fatigué d'être obligé de travailler dans son bar encore. Il n'avait jamais eu la chance, Oh! Sans doute l'avait-il eue, d'être entretenu ou de ne jamais travailler comme j'avais pu le faire. Il voulait être libre. Libre de tout. Et il l'était. Il l'était aussi avec l'argent. Je l'avais admiré pour ça durant des années, moi qui en avais été toute ma vie un esclave. Il était lucide de son âge et de sa condition sans en souffrir. Il laissait ses grands rêves et son grand coeur aller de l'avant pour oublier tout de sa jeunesse qui l'avait fait souffrir et qu'il avait fuite. Son père arabe de banlieue et le mien juif menuisier nous avaient réunis depuis le premier jour de notre rencontre il y avait presque trente ans. Il me conseillait, je le conseillais, tous deux forts de nos sensibilités et de nos nombreuses expériences. On l'aimait Jean-Luc. Toutes ses ex-femmes les plus belles de Berlin qu'il avait eues revenaient le voir, l'appelaient et lui téléphonaient. Il avait quelque chose que les autres n'ont pas. Elles l'aimaient encore c'est fort probable. Et leur carrière, leur vie de femme soumise à la société des dernières décennies d'argent les avait emmenées dans des horizons orientés vers des comptes en banque plus sécurisants. On ne pouvait leur en vouloir; elles avaient été jeunes et avaient eu leurs rêves et leur personnalité à accomplir, à compléter, à finir. Mais elles n'avaient jamais rencontré un autre Jean-Luc et revenaient toutes chez lui, dans sa cuisine à côté de la douche où il sortait toujours les meilleures bouteilles qu'il avait prises au bar du restaurant où il travaillait chaque soir. Oui, elles revenaient toutes, leurs enfants aussi, comme ses amis mariés de nos âges qui sonnaient chez lui heureux d'y revenir pour manger boire et y dormir. Il était aussi fidèle. Et tout le monde le lui rendait bien. Il l'avait toujours été. Ses jours de repos étaient réguliers, réglés comme du papier à musique, une musique de jazz fusion des plus sophistiquées qu'il aimait tant écouter en regardant les pavés mouillés de sa Pestalozzistrasse qui brillaient de mille feux à l'arrivée des phares des voitures qui passaient doucement dans sa rue la nuit venue. Il était fidèle à son ami Jochen les dimanches, fidèle à Ulrike les lundis, fidèle à Marilou les mardis. Fidèle à tous ceux qu'il aimait. Gus qui venait le visiter de Lisbonne, moi et tant d'autres du monde entier qu'il connaissait encore mieux que moi, fidèle à tous. Fidèle à sa poésie du monde qu'il savait si bien visionner et observer et vivre, et fidèle a sa philosophie. Il aimait les gens de la Savigny Platz toute proche qu'il affectionait, et les autres. Il aimait le monde. Il aimait tout court. Il était admiré pour ça aussi je crois. Mais il ne le savait pas, ou se refusait-t-il à le savoir.''



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